Une nouvelle fois, et uniquement parce que c'est une personnalité politique qui se retrouve prise en flagrant délit , la question des conditions de travail des sans-papiers refait surface.

Selon Libération, "la CGT réserve la possibilité d’intenter une action devant les prud’hommes pour «non-versement des cotisations salariales lié au travail dissimulé».
Le travail dissimulé est un délit pour lequel Lellouche pourrait
théoriquement être poursuivi. Selon Maryline Poulain, qui suit le
dossier de la jeune femme à la CGT, «cette histoire reflète toute
l’hypocrisie du gouvernement sur la politique vis-à-vis des sans-papiers
: on n’en veut pas mais on les utilise sans respecter leurs droits de salariés»."
Pour cette jeune femme, dont la situation a été médiatisée, il sera peut-être possible de faire respecter ses droits sans encombres.
Ce n'est pas ce qui se passe pour d'autres travailleurs, quand ils décident de se défendre face à un patron qui profite de leur situation administrative pour leur imposer n'importe quelles conditions de travail, n'importe quel salaire.
Aujourd'hui, ils courent le risque d'être arrêtés en cas de procédure aux prud'hommes: c'est ce qui est arrivé à un employé de la restauration collective, qui jeté du jour au lendemain, avait décidé d'en référer à la justice ( lire le communiqué du GISTI ici).
Son patron a appelé la police pour l'informer du jour et de l'heure de l'audience: l'employé a été arrêté à la sortie et placé en centre de rétention.
Une illustration emblématique de la finalité des lois répressives contre les sans-papiers qu'on nous présente comme un moyen de faire respecter le droit du travail, pour que les patrons ne puissent tirer les salaires à la baisse: en réalité, il s'agit bien au contraire de créer une réserve de main d'oeuvre pas chère et dont on peut se débarrasser sans autre forme de proçès en l'envoyant à l'autre bout de la planète si elle s'avise de se révolter.
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