Breivik cherche notamment à se faire passer comme totalement étranger à l'idéologie nazie, n'hésitant pas à se réclamer de la Résistance, comme de nombreux groupes néo-fascistes européens contemporains.
Hier , la plupart des télévisions ont diffusé les images du tueur en train de pleurer à chaudes larmes, non pas à l'énoncé des crimes qu'il a commis, mais devant sa vidéo de revendication.
Mais personne n'a relevé une des premières images de cette vidéo, un visuel avec une tête de mort sur fond rouge et le texte suivant " Communist Holocaust: 100 millions de morts".
Pourtant cette expression, et ce à quoi elle renvoie démontre, sans aucun doute possible, les vraies références du tueur: le néo-nazisme et le négationnisme.
Si l'on tape cette expression sur Google, on se rend compte qu'elle est employée uniquement sur des sites négationnistes américains et européens, mais aussi par des groupes de musique néo-nazie.
Elle fait partie de la rhétorique développée après-guerre par tous les admirateurs de Hitler: il s'agissait d'une part de minimiser les crimes nazis et notamment le génocide des Juifs, le chiffre de "cent millions de morts du communisme " sorti du chapeau par les fascistes sous entendant évidemment qu'à côté , les millions de morts des camps d'extermination ne représentaient absolument rien, ou même qu'ils étaient une invention destinée à masquer les "vraies victimes".
C'est aussi une reprise de la rhétorique hitlérienne, selon laquelle les "vrais" agresseurs étaient les Juifs, puisque les nazis prétendaient notamment que la Révolution Russe n'était qu'un des nombreux complots fomentés par les Juifs. C'est notamment au nom de cette prétendue "agression" contre le peuple allemand que le régime nazi justifiera toutes les persécutions contre les Juifs entamées dès son arrivée au pouvoir, puis l'extermination.
Breivik se place donc bien dans la tradition néo-nazie et négationniste contrairement à ce qu'il voudrait faire croire.
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