lundi 30 avril 2012

Luzarches: harcelé jusqu'à ce qu'il quitte l'entreprise

Il devait faire un stage dans une chaîne d'hôtellerie restauration : mais des collègues racistes lui en font baver jusqu'à ce qu'il abandonne. Ils sont pour le moment maintenus en poste par leur employeur....

Mise à jour du 30 avril.

Suite au travail des associations antiracistes, l'affaire commence à émerger dans les médias, notamment dans le Parisien qui révèle que les faits se sont déroulés dans un hôtel Campanile, et qu'un membre de la direction était présent pendant que certains propos racistes étaient tenus.

 Si vous souhaitez demander ( poliment) des explications au groupe Louvre Hôtels qui est propriétaire de la marque Campanile, voici leurs coordonnées

Communication service-communication@louvre-hotels.com
Presse presselouvrehotels@louvre-hotels.com
Développement   developpement@louvre-hotels.com

Entre simples blagues et racisme...

 Le Saint-Quentinois, âgé de 18 ans, était parti pour deux semaines au service en salle, puis deux autres en cuisine. Un soir de travail, il se retrouve avec ses collègues. Si au départ le lycéen prend l'affaire avec légèreté, la discussion prend une drôle de tournure quand « de simples rigolades » virent « en blagues racistes ».

La première, il prend sur lui, raconte-t-il. Le jeune homme y voit même de l'humour. La serveuse, qui est sa « chef de salle », lui dit ainsi devant les autres employés : « Tu es mon petit nègre à moi. » « Au départ, je l'ai pas mal pris », explique le lycéen. Et lui rétorque même : « Non, c'est toi ma petite nègre. »

La serveuse ne lâche pas : « Non, moi je suis blanche. » Et pour preuve, elle prend le bras de Bienvenue et lui conseille de prendre « une brosse » pour « frotter » afin de lui-même devenir blanc, relate le jeune homme. Puis, elle aurait ajouté : « En plus, les noirs sentent pas bons ! »

Le lycéen retourne alors en salle pour finir de débarrasser. « Ils ont vu que j'étais pas bien, que j'étais énervé », assure Bienvenue. Mais la soirée n'est pas finie. Retour avec les collègues. « On t'appelle à la plonge », lui indique le cuisinier. Le garçon ne répond pas, explique-t-il car pas encore remis de ses émotions. Le professionnel aurait alors renchéri : « He, négro, tu y vas ? » Bienvenue lui rappelle qu'il a un prénom. Ce à quoi lui répond son collègue : « Bon, esclave, on va commencer à sortir les fouets ! »

Lire l'article en Intégralité sur le site de l'Aisne Nouvelle

Bavière: terreur néo-nazie au quotidien et résistances dans la population


NPD poster with black bootsDepuis la réunification, l'opinion dominante a été que l'extrémisme de droite se limite principalement à l'Allemagne orientale. Mais maintenant, le nombre d'actes néo-nazis est en plein essor dans l'Ouest. Une nouvelle tendance?

 

Scènes vues près de Nuremberg en Bavière: les extrémistes de droite menacent certains jeunes Kurdes, en criant: « Dégagez damnés Turcs!" Puis plusieurs néo-nazis attaquent le groupe, battent brutalement les migrants. Un jeune homme est grièvement blessé , tombe dans le coma , et survivra de justesse

A une autre occasion quelques jeunes organisent une veillée pour les victimes de l'extrémisme de droite. Ils tiennent des banderoles disant "Fascisme -. Jamais" Soudain, ils sont bombardés avec des feux d'artifice par un groupe de personnes masquées. Plus tard, le centre de la jeunesse est barbouillé de croix gammées et de la menace: «Nous vous aurons tous »

Au cours d'un autre incident dans la même région, les fenêtres d'une voiture garée à l'extérieur d'une maison sont brisées pendant la nuit.De l'acide butyrique est également versé à travers la boîte aux lettres dans le couloir d'une maison. "L'odeur était si mauvaise que pendant des jours j'ai presque vomi à chaque fois que nous sommes entrés dans la salle», raconte Michael Helmbrecht de Nuremberg. Après l'attaque Helmbrecht, qui soutient une alliance contre l'extrémisme de droite, a trouvé une déclaration sur le site Web d'un groupe d'extrême-droite régionale qui a dit qu'il avait maintenant l'expérience de sa propre "Nuit de Cristal" - une référence cynique au pogrom nazi de1938 qui avait ciblé la population juive d'Allemagne, des synagogues et des commerces.

Herbert Fuehr, éditeur du journal«Nürnberger Nachrichten" parle de plus de 50 attaques sur les personnes et les biens de Novembre 2011 jusqu'à Avril 2012. Fuehr rapporte que ses critiques contre le terrorisme d'extrême-droite a conduit à la publication de sa photo sur un site néo-nazi avec la mention « fauteur de troubles ». Il est dangereux d'être distingué par la scène néo-nazie, Fuehr ajoute qu'il espère que les auteurs s'abstiendront de publier son adresse personnelle sur Internet.

Ces incidents ne se limitent pas à la Bavière. "C'est de pire en pire, plus brutal et de plus en plus public», dit Michael Helmstedt de l'alliance contre l'extrémisme de droite, ajoutant que des attaques similaires ont eu lieu dans d'autres parties de l'Allemagne occidentale.

Des attaques ciblées

 L'Office fédéral de l'Allemagne pour la protection de la Constitution estime le nombre d'infractions d'extrême-droite à plusieurs centaines dans la seule région de Nuremberg . La plupart des auteurs n'essaient même pas de faire profil bas. Michael Helmbrecht et sa famille ont été harcelés pendant trois jours par 250 néo-nazis qui avaient pris position sur une pelouse qu'ils avaient délibérément loué à proximité de sa maison. La famille a reçu une protection globale de la police, et les amis ont emménagé avec eux dans un élan de solidarité.

Les experts disent que l'extrémisme de droite dans l'ouest de l'Allemagne se calque de plus en plus sur celui déjà présent à l'Est : des migrants et des personnes qui luttent activement contre l'extrémisme de droite sont espionnées et ciblées. Certaines familles ont vu leurs voitures incendiées à plusieurs reprises, dit Günter Pierzig, porte-parole de la fédération nord de la Bavière contre l'extrémisme de droite.

La crainte d'attaques augmente par exemple dans Weißenburg en Bavière, où un nombre croissant de néo-nazis se déplacent vers des grandes villes. Il ya quelques semaines un groupe d'extrême-droite a défilé ouvertement dans les rues de Wissembourg. Par la suite les vitrines des bureaux des partis démocratiques ont été brisées, et des étrangers ont été attaqués avec des couteaux. Murat, un marchand de légumes d'origine turque, a déclaré qu'il est inquiet: ". Vivre cela n'est pas facile On ne se sent même plus comme un être humain de seconde classe , ça ressemble plus à la troisième classe."


Les autorités et les politiciens impuissants

Les auteurs sont rarement trouvés. Beaucoup de citoyens sont aveugles aux attaques néo-nazis parce qu'ils ont peur de se retrouver sur la liste des cibles eux-mêmes. Bien que la police s'efforde d'identifier les auteurs, de nombreuses victimes se sentent laissés pour compte par l'Etat.

Michael Helmbrecht et Doris Groß du bureau de Nuremberg pour les droits de l'homme disent cependant que la police a augmenté ses efforts pour traquer les néo-nazis délinquants à la suite des révélations troublantes sur une série de meurtres de néo-nazis ciblant les migrants de la Grèce et la Turquie et une femme officier de police.

En sa qualité de maire de Wissembourg, Jürgen Schröppel défend l'administration de nombreuses villes qui sont obligés d'accorder aux néo-nazis la liberté de réunion, qui est garantie par la constitution du pays. "Bien sûr, la première réaction est que nous devons arrêter ces marches», admet Schröppel. Cependant, étant un ancien juge, il est également un fervent partisan de la liberté d'expression. "Une démocratie doit aussi être capable de supporter des forces extrémistes." Schröppel a répondu à l'activité néo-nazie dans sa ville en organisant une contre-manifestation en collaboration avec des alliances contre les extrémistes de droite.

Debout face aux néo-nazis.

 
Les citoyens qui résistent activement l'extrémisme de droite disent qu'il est crucial d'agir rapidement et publiquement. Par exemple, dans Regensburg des propriétaires de restaurants, pubs et les hôtels ont mis en œuvre une initiative visant à empêcher les réunions de néo-nazis. Martin Seitel du Regensburg Kolpinghaus n'est pas en mesure de vérifier sles inclinations politiques de tous ses invités, mais si il tombe sur un groupe suspect, il clarifie sa position en mettant en place une bannière "Les étrangers sont mes amis."


"Il est important de prendre position et qu'il soit absolument clair que la xénophobie ne sera pas tolérée», a dit Seitel.

Une autre initiative à Ratisbonne va encore plus loin. Certains pubs et restaurants affichent des autocollants disant: ". Les racistes ne seront pas servis ici» Tous les propriétaires participants sont suivent strictement cette ligne, en expulsant les néo-nazis et en rejetant les réservations de groupes suspects.

L'idée est d'abord venue des élèves. Pour commencer, ils étaient sceptiques quant au nombre de personnes qui y souscriraient, et ils ont été surpris de constater que plus de 140 propriétaires mettent les autocollants sur leurs portes. "C'est dommage cependant que c'est surtout des militants de gauche ou de groupes politiquement organisés qui ont le courage de tenir tête à des néo-nazis», dit le marchand de légumes turc en Weißenburg.

"Malheureusement, la plus grande partie de la population préfère toujours se taire.

Auteur: Wolfgang Dick / nk
Éditeur: Gabriel Borrud


 Article paru sur le site Dw, traduction CPF de souche

Racisme: les CPF de la Grande Muette brisent la loi du silence

Nicolas Sarkozy , qui ne se souvient pas du nombre de soldats tués en Afghanistan avait osé qualifier l'un d'eux, victime de Mohammed Merah, issu de l'immigration de "musulman d'apparence" .

Eux, ce sont ces jeunes ou moins jeunes, qui sont soldats, gendarmes et issus des minorités. Ils sont entrés dans l'armée par vocation, mais aussi souvent pour simplement avoir un emploi. Seulement, voilà, ils ne sont évidemment pas tout à fait des militaires comme les autres pour certains de leurs collègues.

Canal plus a enquêté sur le racisme dans l'armée française et interrogé des victimes, mais aussi des proches. Le reportage revient aussi sur la présence de militants d'extrême-droite dure dans la Grande Muette




Racisme, l'Armée au Rapport
Ce soir à 22h40 sur Canal+.
© Magneto Presse“Rares sont les entreprises où les collègues ne perdent jamais une occasion de vous soutenir”,  proclamait une campagne de pub pour l’armée. Le slogan résonne avec une ironie amère devant les deux reportages de ce “Spécial investigation” qui lèvent le voile sur le racisme dans l’armée française. La journaliste Marianne Kerfridden est parvenue à réunir plusieurs témoignages alarmants dans son reportage “Racisme : l’armée au rapport”. On écoute ainsi Icham, sergent dans l’armée de terre et musulman pratiquant, auquel on a intimé, parce qu’il ne buvait pas d’alcool : “Bois, c’est un ordre. Tu te mets à part : comment voulez-vous être intégrés, vous les Arabes ?” Sous-officier de gendarmerie, Kentaro Martin, lui, s’est retrouvé à patrouiller avec deux subordonnés au son de chants racistes célébrant Maurice Papon et appelant à “tuer du Manouche”. Après avoir alerté sa hiérarchie, Kentaro a écopé de dix jours d’arrêt administratif pour “dénigrement systématique de l’institution et de ses camarades”. Il avait pourtant eu le réflexe d’enregistrer la scène, mais rien n’y a fait…
Plus inquiétant encore, le récit de cet ancien parachutiste de Carcassonne révoqué et condamné, en 2008, pour l’incendie d’une mosquée. Ce dernier se vante aujourd’hui auprès de la réalisatrice d’avoir mené, quand il était incorporé, des ratonnades dans les cités, avec d’autres paras qui avaient rejoint son groupuscule néonazi. Il affirme même que certains de leurs supérieurs avaient connaissance de ces agissements (il leur aurait montré des vidéos de leurs méfaits). De façon générale, difficile d’évaluer l’étendue des dégâts au sein de l’armée, dès lors que celle-ci ne communique pas sur le nombre de militaires sanctionnés, souligne la réalisatrice. Sur ce terrain miné, la grande muette préfère garder le silence…

dimanche 29 avril 2012

Le FN, parti démocratique ? 1995, deux morts en quelques mois.

C'était il y a 17 ans. Une éternité pour les médias qui font désormais du FN un parti comme les autres.
Pourtant, l'année 1995, comme d'autres est émaillée par deux morts directement liées au Front National.
Ibrahim Ali, 17 ans, est assassiné le 21 février, par des colleurs d'affiche qui se baladaient avec des armes , un 22mm et un 7.65. Les colleurs du FN prétendront que des pierres avaient été jetées sur leur voiture, mais on ne retrouvera pas de pierres.

Ibrahim Ali décède d'une plaie au thorax, la balle a été tirée dans le dos.

Bruno Mégret , à l'époque numéro 2 du FN déclarera : "« Lagier a été violemment agressé…c’est la faute de l’immigration massive et incontrôlée…si nos colleurs n’avaient pas été armés, ils seraient probablement morts. » (le Méridional le 23/02/1995)."

Des dizaines de milliers de personnes manifestent dans toute la France.

Deux mois et demi plus tard, le jour du défilé national du FN à Paris, trois néo-nazis , dont deux seront identifiés pendant le proçès comme ayant participé de nombreuses fois aux actions du DPS, le service d'ordre du FN, assassinent Brahim Bouarram en le jetant à la Seine.

" Nous sommes ceux que le FN cache", déclarera l'un des accusés au procès.

Tous les condamnés pour la mort de Brahim Bouarram sont sortis de prison. En 2002, Mickael Fréminet, par exemple, verra à nouveau son nom cité dans une affaire de meurtre : ayant réintégré les milieux d'extrême-droite dès sa sortie de prison, il était l'un des proches des jeunes néo-nazis, sympathisants du MNR ayant assassiné David Chenu, un jeune homme homosexuel à Reims.

En 2003, Bruno Gollnisch, actuellement membre de la direction du FN, déclare à propos des commémorations de l'assassinant de Brahim Bouarram.
" Je ne crois pas qu'il y ait lieu de faire des commémorations. M. Delanoë ne commémore pas les victimes des autres crimes et, en particulier, le million de Français qui, chaque année, est victime de crimes ou de délits de la part d'étrangers ou de personnes d'origine étrangère."

Deux condamnés sur trois dans l'affaire Ibrahim Ali sont sortis de prison également: l'un d'eux a alors été embauché à la mairie de Vitrolles, tenue à l'époque par Bruno Mégret.

Le responsable actuel du DPS, au moment du meurtre de Brahim Bouarram Eric Staelens était responsable de la section Ile de France en 1995


samedi 28 avril 2012

Genève: les lâches ont encore frappé

Un individu a tagué la plaque commémorative des déportés de la Shoah la nuit dernière à Genève, ainsi que la librairie Menorah à Malagnou
Genève, le 27 avril 2012. Place de la synagogue. Tag nazi sur la synagogue, croix gammée. Son auteur a inversé le symbole nazi, une confusion fréquente. Mais l'emplacement de la croix ne laisse aucun doute quant au message Photo: .
Laurent Guiraud/Tribune de Genève

Quand la violence s'ajoute aux problèmes causés par le handicap...

Le handicap expose à un risque élevé de fait de violence

 
Une étude publiée dans la revue « The Lancet », montre que les adultes qui souffrent d’une maladie mentale ont plus de risque d’être victimes de violence. Les chercheurs, qui ont compilé plusieurs études de différents pays, pointe le manque de travaux, notamment dans les pays à faible et moyen revenu.
Dans le monde, environ 15 % des adultes ont un handicap, et ces personnes ont plus de risque d’être victimes de violence. L’étude publiée dans « The Lancet » précise par ailleurs que celles qui souffrent d’une maladie mentale sont particulièrement vulnérables. Les auteurs ont analysé et compilé des données de 21 études menées, entre le 1er janvier 1990 et le 17 août 2010, en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande, à Taïwan, en Grande-Bretagne, aux États-Unis et en Afrique du Sud. Les données de 21 557 adultes handicapés ont ainsi été analysées.
La prévalence des faits de violence (physique, sexuel ou conjugal) contre les personnes atteintes d’une maladie mentale est évaluée à 24,3 %, alors qu’elle est de 6,1 % pour les personnes qui souffrent d’un handicap intellectuel et 3,2 % pour celles qui souffrent de troubles non spécifiques. L’étude souligne que les difficultés relationnelles sont inhérentes aux maladies mentales, ce qui accroît la vulnérabilité des personnes qui souffrent de ces pathologies.

Une étape vers la prévention

Les auteurs insistent sur le fait que les études qu’ils ont analysées ont des faiblesses méthodologiques, et qu’il existe des différences entre les handicaps et les violences qui y sont étudiés. La plupart des études se sont focalisées sur les maladies mentales, alors que d’autres types de handicap ont été négligés. Les chercheurs déplorent aussi que trop peu d’études se soient intéressées au fait de savoir si c’est le handicap ou la violence qui est apparue en premier.
Pour les auteurs, cette étude est une première étape pour la prévention de la violence. Selon eux, la proportion d’individus avec un handicap directement touchés par la violence ou qui vivent dans la peur d’en être victimes, est susceptible d’être beaucoup plus élevé que leurs estimations. Les études inclues dans leurs travaux sont issues de six pays à revenu élevé et d’un pays à revenu moyen. Les données manquent pour la plupart des régions du monde, et particulièrement dans les pays à faible et moyen revenu, alors qu’ils ont souvent un taux plus élevé de violence que les pays développés et que les services pour les personnes handicapées sont inadaptés

Grèce: les néo-nazis dans les rues , dans les mairies et bientôt au Parlement

En Grèce, il y a quelques mois, le LAOS, un parti d'extrême-droite a été officiellement appelé au pouvoir dans un gouvernement d'union nationale, dont il a démissionné ensuite.

Souvent les partisans de la dédiabolisation des partis néo-fascistes affirment que leur entrée dans les institutions démocratiques changera la nature de ces mouvements et modèrera la partie de la population qui les soutient.

L'exemple grec montre que c'est l'inverse qui se produit: non seulement le LAOS ne s'est pas modéré, mais un autre parti, l'Aube Dorée a profité de l'entrée au pouvoir du premier pour prendre la place vacante d'extrême-droite contestataire.  L'Aube Dorée crie "Sang et Honneur" avant de scander le nom de son leader, elle a des références ouvertement néo-nazies et l'un de ses dirigeants fut longtemps tenancier d'une librairie négationniste.

Aujourd'hui, le mouvement est à la tête de milices qui pogroment ouvertement les étrangers et attaquent physiquement les formations de gauche , dans l'indifférence, voire avec la collaboration d'une partie de la police. Le LAOS a également crée ses propres formations armées, comme le relate l'excellent exposé ci-dessous initialement publié par le site Héllénologie.

L'Aube Dorée est assez peu connue en France, mais les contacts dans l'Hexagone  de cette formation  qui va peut-être entrer au Parlement se situent dans les franges les plus dures de l'extrême-droite: le Renouveau Français, qui les accueillis en 2009 lors de leur congrès regroupe les jeunes intégristes catholiques les plus violents et certains néo-nazis du Forum National Social Radical, vitrine de l'Oeuvre Française se vantent aussi d'être allés en Grèce chez les militants de l'Aube Dorée , sur laquelle ils ne tarissent pas de louanges

Les milices ultra-nationalistes, racistes et conspirationnistes s'épanouissent en Grèce

Sur le terrain 09/03/2012 à 18h08
Dans ce quartier d'Athènes, les néonazis prospèrent grâce à la crise

Zineb Dryef | Journaliste Rue89

Le contexte économique exacerbe le racisme en Grèce. Dans un quartier de la capitale, un parti néonazi fait la loi et des étrangers sont tabassés. Reportage.


(D’Athènes) Je suis chez Christina Samartzi, une responsable de Médecins du Monde à Athènes, pour parler des milliers de cas de sous-nutrition récemment constatés chez les enfants grecs. Cela fera l’objet d’un autre article. Au fil de la conversation, elle me raconte qu’un de leurs traducteurs a été tabassé récemment :

    « Il est afghan. On suppose que c’est L’Aube d’or. »

L’Aube d’or (Chrysi Avyi) est un parti néonazi. A Athènes, les agressions d’immigrés sont de plus en plus nombreuses. Toutes sont attribuées à ce parti de jeunes braillards qui aiment tendre le bras et afficher leur logo pas très éloigné de la croix gammée.

Né dans les années 80, L’Aube d’or connaît une nouvelle jeunesse à la faveur de la crise économique.

C’est un peu plus loin, à Agios Panteleimonas, que les allumés de L’Aube d’or concentrent leur activité. Une place présentée comme dangereuse par les guides touristiques, tant les affrontements sont nombreux autour de l’église homonyme.

Le danger ne saute pas tout à fait aux yeux ce premier jeudi de mars. Il fait grand soleil, les enfants jouent dehors et les Albanais au chômage enchaînent les parties de dominos.
Nettoyer la Grèce

Sur le parvis de la grande église, il faut baisser les yeux pour voir le grand message tagué au sol qui invite les étrangers à partir. Un tag antifasciste le recouvre, lequel est lui-même dissimulé par un autre, raciste ; enfin, tout cela est devenu illisible.

Le parc à proximité de l’église est désormais vide. Comme la place Attique, dans le quartier d’Omonia, il a été occupé par L’Aube d’or qui en a chassé, par la violence et les coups, tous les étrangers. Jusqu’à ce que le conseil municipal décide finalement la fermeture du parc.

Distrait par une pièce de monnaie qu’il s’emploie à chercher dans la grande église, le pope refuse de me parler. C’est pourtant ici que se sont déroulées certaines des plus violentes attaques de L’Aube d’or contre les immigrés. Des descentes de dizaines de jeunes dont l’objectif est de « nettoyer la Grèce de ses souillures ».

En septembre dernier, un demandeur d’asile afghan a été grièvement blessé après son agression par une quinzaine de personnes. En mai, ce sont treize migrants qui ont été battus par les extrémistes. Il serait malheureusement trop long de recenser tous ces « pogroms » – c’est ainsi que les Grecs désignent ces affrontements.
La police tolère les néonazis

Tolérés par la police, « ils agissent souvent comme les auxiliaires des CRS », explique Jason, journaliste à Kokkino, une radio de la gauche radicale qui suit attentivement ce mouvement.


Kostis Papaioannou, président du Comité national pour les droits humains, a lui relevé que la plupart des crimes et agressions de nature raciste ne font même pas l’objet d’enquêtes policières. Une attitude dénoncée par le HCR à Athènes.

Ce mouvement néonazi, même s’il reste marginal, progresse dans le centre d’Athènes. Plusieurs sondages créditent le mouvement de près de 2,5% d’intentions de vote aux législatives anticipées du mois d’avril.

En novembre 2010, Nikolaos Michaloliakos, de L’Aube d’or, a été élu au conseil municipal d’Athènes avec ce slogan : « Refaire d’Athènes une ville grecque » ; les électeurs d’Agios Panteleimonas lui ont été favorables.

Ils ont le soutien de la population dans ces quartiers populaires, surtout des jeunes, explique Jason :

    « Leur progrès s’explique par la crise mais aussi par la participation du Laos [l’alerte populaire orthodoxe, parti d’extrême droite, ndlr] au gouvernement. Beaucoup de gens ont été déçus et s’en sont détournés.

    Leur succès s’explique aussi par leurs liens avec la population. Ils fonctionnent par milices et ils créent des comités d’autodéfense. Dans le quartier d’Agios Panteleimonas, ils ont fait du porte-à-porte pour laisser un tract avec un numéro à joindre si les gens venaient à se sentir menacés par les immigrés. »

« Grâce à eux, il n’y a plus d’Asiatiques »

Les affirmations de Jason se vérifient au premier petit commerçant interrogé. Il est épicier dans le quartier d’Agios Panteleimonas depuis les années 80. Maintenant, il ferme à 21 heures parce qu’il a peur des attaques et parce qu’« aucun Aryen ne circule à la nuit tombée » :

    « Les immigrés volent des petites choses. Par exemple, une combine courante, c’est de prendre un paquet de cigarettes, de demander le prix, d’en saisir un second et hop ! Ils partent en courant.

    Ce sont des gens qui achetaient autrefois mais maintenant ils volent. Heureusement, je ne me suis jamais fait braquer. »

Il estime que son chiffre d’affaires a baissé de 70% ces deux dernières années. Il dit aussi que le quartier a été nettoyé :

    « C’est grâce à Chrysi Avyi. Moi, je ne fais pas de politique et je n’ai pas d’avis sur le sujet mais grâce à eux, il n’y a plus d’Asiatiques [les Afghans et les Pakistanais, ndlr] dans le quartier. »


Dehors, on ne repère pas dans la journée de militants de L’Aube d’or. Mais de nombreuses affiches témoignent de leur récente présence dans le quartier :

    « Je vote L’Aube d’or pour chasser la souillure de notre pays » ;
    « La Grèce appartient aux Grecs » ;
    « Une mosquée à Athènes ? Jamais. Et nulle part en Grèce. »


« Avant, on n’aimait pas trop les Albanais »

Dans ce qui subsiste de commerces grecs dans le quartier – d’après le petit commerçant, plus beaucoup mais il exagère – il y a ce minuscule café tenu par un Grec, « de la minorité grecque en Albanie ». Il y a là de très vieux messieurs, pas forcément très âgés, non, mais l’air vieux à leur manière d’être assis, chacun seul à une table, dos au mur. Ils boivent du café et de l’eau de vie que le patron leur sert régulièrement et généreusement. Il tolère les cigarettes, fume lui-même.

Ce matin-là, ils ressassent. La beauté passée du quartier, la quasi bourgeoisie des habitants – la tante d’un des clients du bar a vendu autrefois cinq de ses magasins en province pour pouvoir s’installer dans l’un des immeubles aujourd’hui décrépis du quartiers –, son microclimat même.

Un homme prend la parole.

    « La première vague d’immigrés, c’étaient les Albanais. On ne les aimait pas trop, on pensait qu’ils étaient dangereux mais ils n’ont pas défiguré le quartier. Ils travaillent bien.

    Aujourd’hui, beaucoup d’Albanais, de Bulgares, de Roumains rentrent chez eux. Avec la crise, ils ont perdu leur travail mais ils ne veulent pas devenir des voleurs.

    Les Afghans et les Pakis sont obligés de rester ici, alors ils sont prêts à tout pour survivre. Le problème, c’est qu’ils ne pourront pas vivre longtemps, ni très bien, uniquement du vol.

    Les Albanais, eux, n’auraient jamais fait des choses humiliantes comme mendier ou essuyer les pare-brise contre de la monnaie, ils partent. »

Les autres acquiescent. Ils semblent lui vouer quelque chose comme de l’admiration un peu révérencieuse. L’homme s’appelle Takis Mouzoukos. Il est le plus âgé de l’assemblée. Ingénieur civil à la retraite, il a eu cette idée baroque, il y a maintenant deux ans, de créer le premier cimetière d’animaux domestiques d’Athènes. Lui et son associé – un Albanais – ne souffrent pas de la crise, affirme-t-il.
« Ils sont dans une impasse »

Le patron me montre son gros cahier. La crise c’est ça, cette liste de noms et en face une somme, souvent élevée. Un de ses clients lui doit 250 euros mais il n’a pas le cœur à lui refuser des consommations :

    « Avant la crise, ils venaient, ils me faisaient vivre, je ne vais pas les laisser tomber maintenant. »

Lui aussi a une dent contre les « Asiatiques » ; ils ne veulent pas s’intégrer. La preuve : jamais il n’en a vu un seul au café ! Pas une fois. Il les croise parfois dans la rue, rasant les murs. Il n’est pas rassuré :

    « Ils sont dans une impasse parce qu’ils ont été dupés par les mafias et qu’ils se retrouvent maintenant coincés à Athènes sans travail, ni argent. Les hommes deviennent des bêtes féroces quand ils ont faim. »

C’est entendu, ces hommes-là n’aiment pas les « Asiatiques » mais à l’évocation de L’Aube d’or, ils s’agitent. Takis parle pour les autres :

    « Bien sûr que je préférerais qu’ils rentrent chez eux mais je ne peux pas accepter qu’on les traite comme le fait L’Aube d’or !

    Je suis choqué quand je vois ces jeunes, des jeunes du quartier parfois, qui tapent des hommes avec des battes de baseball. Je n’aime pas voir ça en Grèce.

    Les Grecs sont eux aussi responsables. De riches propriétaires d’immeubles louent les sous-sols et entassent des dizaines d’immigrés à l’intérieur. Les endroits les plus dangereux maintenant, ce sont les halls d’immeubles. »

Il se demande si « tout ce bordel n’est pas organisé par des gens de l’immobilier » mais enfin, il ne faut pas s’inquiéter, « la Grèce s’est souvent retrouvée dans des situations impossibles mais l’espoir d’un Grec ne meurt jamais. A la vôtre ! »
Source : http://www.rue89.com/2012/03/09/dans-ce-quartier-dathenes-les-neonazis-prosperent-grace-la-crise-230001
 
To Vima
Extrême droite : le spectre des « gardes civiles » hante la Grèce
Traduit par Laurelou Piguet

Sur la Toile :

Publié dans la presse : 18 mars 2012
Mise en ligne : lundi 26 mars 2012
Aube d’or, Garde civile patriotique, Société nationale... Ces groupes armés de « protection civile » s’épanouissent en Grèce sur le terreau de la crise économique et de la faillite de l’État, réveillant des peurs que l’on croyait enterrées. L’enquête de To Vima.


Par Dimitris Galanis

Ces derniers jours en Grèce, différentes organisations ont connu une forte couverture médiatique. Pourquoi ? Elles appellent à la création de « gardes civiles » pour, selon elles, protéger les citoyens que l’État a laissés à la merci des malfaiteurs. Via leurs pages Internet, ces groupes appellent les Grecs à venir rejoindre leurs rangs et à prendre part à des formations mises en place pour les préparer à affronter un chaos qui serait imminent.

Pour le ministre de la Protection du citoyen, c’est une dérive inquiétante. Interrogé sur ces initiatives de « garde citoyenne », il a répondu que la sécurité des citoyens était du ressort de la police et des services compétents, comme le prévoit la Constitution. « Personne d’autre n’est autorisé, ni à se servir d’arme, ni à se faire justice soi-même », a-t-il rappelé. Le procureur de première instance Nikos Antonarakos a ordonné jeudi dernier en urgence une enquête préliminaire sur l’action et le fonctionnement de ces groupes.


Toute cette affaire a un parfum qui rappelle d’autres époques : beaucoup estiment en effet que ces phénomènes font penser à l’apparition de groupes similaires en Allemagne dans les années 1930. D’autres soulignent que les périodes de crise favorisent naturellement la montée de la xénophobie et de l’extrême droite, qui en est son mode d’expression. D’autres enfin soulignent que quand l’État est absent, il n’est pas étonnant que se forment des États dans l’État.


« Protéger les citoyens contre les non-Grecs et les anti-Grecs »



L’un de ces groupes crie haut et fort qu’il va « protéger les citoyens à la merci des malfaiteurs ». Il se fait appeler « Garde civile patriotique » et est la cible des enquêtes actuelles. Son représentant, Yorgos Anestopoulos, signe de son surnom : « Faucon de l’Egée ». « La Garde civile patriotique est l’une des centaines d’unités, présentes dans toute la Grèce, composées de réservistes qui, d’une façon ou d’une autre, continuent leur entraînement militaire même dans leur vie civile. » Il explique que l’ambition de l’organisation consiste, en temps de guerre, à « laisser derrière elle une unité de garde de citoyens composée de civils et de femmes qui pourront ainsi contribuer à la protection de la population civile sans armes contre les armées étrangères ennemies ».


Les thèses de Yorgos Anestopoulos ont un fort relent de théories conspirationnistes. Il affirme qu’il n’a « aucune envie de jouer le rôle du sauveur autoproclamé mais que – si le besoin s’en fait sentir – nous préférons être prêts au moment crucial pour protéger nos familles, notre population, contre la guerre que certains "non-Grecs" ou "anti-Grecs" s’apprêtent à lancer contre notre peuple (...) ».


Concernant la formation dont ses membres peuvent bénéficier, il explique qu’il s’agit du Basic Soldiering. « Bien sûr, cela a l’air d’une réplique miniature d’un vrai camp militaire. Chacun et chacune selon sa spécialité et ses capacités apporte ce qu’il sait faire le mieux. Les plus capables et le mieux entraînés constituent le Groupe des forces spéciales ». Pour M. Anestopoulos, la plus grande menace, ce sont les immigrés clandestins.


Récemment, le président du parti ultra-conservateur LAOS, Yorgos Karatzaféris, avait proposé que les Grecs aient le droit d’être armés pour lutter contre la hausse de la criminalité. Sur cette question, voici la réponse du responsable de la Garde civile patriotique : « Évidemment, mais sous conditions : si quelqu’un souffre de dysfonctionnement psychique, il ne faut pas qu’il porte une arme, et cela peut être diagnostiqué. Il faut naturellement que les citoyens soient formés avec un soin extrême à l’utilisation d’une arme avant d’être autorisés à en porter librement pour leur propre défense ». On lui fait remarquer que, peut-être, si ce sont les citoyens qui prennent en main la loi, on risque d’en arriver à un chaos aux conséquences incontrôlées. Il répond : « Malheureusement, quand l’État montre son incapacité à protéger le citoyen et ses biens, de telles conséquences sont inévitables ».


Sur sa page Internet, la Garde civile se dit à la disposition de la Société nationale, si cette dernière fait appel à elle. Mais qu’est-ce que la Société nationale ? Son responsable de la communication, M. Argyripoulos, répond : « C’est une société civile, sans but lucratif. Elle a pour but de protéger les droits des citoyens grecs, que personne ne protège. » Cette société a fait connaître son action le 12 mars dernier lors d’une manifestation au musée de la guerre à Athènes. « La Société nationale n’est pas un parti, c’est une ligne de défense contre l’arbitraire de l’État qui blesse cruellement les Grecs, contre tous ceux qui blessent nos concitoyens, lois, décisions ministérielles, arbitaire des systèmes étatiques et de leurs employés. » Sur la Garde civile, M. Argyropoulos pense que « c’est un élément très important pour la protection des droits des Grecs. Ils donnent des leçons de premier secours et de défense du citoyen dans différentes situations de nécessité ». Mais au sujet des armes, il se positionne contre « ceux qui appellent à l’armement des citoyens. Nous considérons, nous, que l’État grec doit, au contraire, veiller à récupérer les armes en circulation qui sont aux mains de malfaiteurs. »


« Des rondes pour traquer les malfaiteurs »


À une autre échelle, on trouve l’action du Centre grec de contrôle des armes qui appelle à l’organisation de ce qu’il appelle « Surveillance de voisinnage » (neighborhood watch). Selon Théodoros Liolios, directeur du centre, professeur de physique nucléaire et des équipements militaires à l’École militaire, la criminalité a pris des dimensions inquiétantes . C’est pourquoi il est nécessaire d’organiser « des groupes de citoyens qui feront des rondes dans les quartiers et contrôleront la criminalité dans leur zone avec l’aide de la police. Les personnes âgées ou handicapées pourront se mettre communication avec eux dans le cas où elles seraient victimes ou témoins d’activités criminelles ; ainsi, le groupe de garde prendra immédiatement contact avec la police ou frappera à la porte de la personne concernée pour faire fuir les criminels ».


M. Liolios insiste sur le fait que les membres de ces groupes ne pourront pas être armés ni se voir impliqués dans des attaques contre des malfaiteurs ; leur présence devra avant tout avoir un rôle dissuasif. Il ajoute que ces groupes pourront accepter en leur sein « des immigrés qui ont de bons contacts avec leurs compatriotes et une meilleure perception de leur culture ». Il appelle même les organisations de gauche à participer à leurs actions. Il soutient également que des mouvements similaires pourraient être organisés dans les écoles.


Si l’apparition de ces groupes de protection civile soulève des interrogations et réveille des peurs, l’action de l’« Aube d’or » divise les habitants des quartiers où elle a une présence visible. Ses représentants déclarent n’avoir « aucun lien avec les groupes de protection civile ». Ils disent former un groupe politique avec une organisation, des positions et des actions claires. Ils se distinguent donc clairement des groupes de « protection civile », mais des habitants parlent, eux, de « rondes » menées par ses membres dans le quartier athénien d’Aghios Panteleimonas.


« Si nous étions le gouvernement, nous réinstallerions des champs de mines entre nos frontières et la Turquie »



Au coeur de leurs actions, les rues du quartier d’Aghios Panteleimonas et de la place Attiki, qui se sont ces dernières années transformées en champ de bataille entre des forces de l’extrême droite et des groupes appartenant au champ assez large de la gauche et des organisations de défense des droits des immigrés. En 2010, l’Aube d’or a gagné un siège au conseil municipal d’Athènes, vraisemblablement grâce surtout au vote d’habitants du quartier. Elias Kasidiaris, membre du conseil politique de cette organisation et candidat à la députation pour l’Attique, explique que ces dernières années, la perception des gens sur l’Aurore dorée a changé : « Nous, nous n’avons pas changé, mais le monde a changé en face de nous. La crise a réveillé de nombreux Grecs. La baisse des revenus a commencé à faire prendre conscience ce dont ils n’avaient pas eu conscience pendant longtemps, que le système est corrompu et qu’il fonctionne à l’encontre de la nation et du peuple ». Il attribue le changement de position des citoyens envers l’Aube d’or au « travail social » de fond mené par l’organisation : « Nous avons fondé l’année dernière le Mouvement de solidarité des Grecs à travers lequel nous récoltons des dons de citoyens grecs que nous redistribuons à des familles grecques en difficulté. Cela ne concerne que des Grecs, et non les étrangers. C’est sur ce point que nous nous distinguons d’actions similaires menées par d’autres mouvements ».


Selon lui, le système politique est « plus dangereux que les immigrés clandestins. Si le pays était dirigé par de vrais Grecs, nous n’aurions pas de problèmes avec les immigrés clandestins. Il n’y en aurait même pas un seul dans tout le pays. Nous ferions appliquer les lois et les clandestins seraient renvoyés au-delà de nos frontières. » Et de compléter :

« Si nous étions le gouvernement, nous réinstallerions des champs de mines entre nos frontières et la Turquie, ces mines qu’ils ont supprimées ». Le fait qu’une campagne mondiale contre les mines antipersonnelles soit menée ne semble pas le perturber le moins du monde.



« La nuit, on a peur de sortir »


Les opinions sur l’Aube d’or divergent cependant chez ceux qui vivent dans les quartiers alentour. Certains, Grecs et immigrés, ainsi que des organisations de gauche, dénoncent l’action des membres de l’organisation qui font, selon eux, régner une forme de terreur en particulier sur ceux qui ont le malheur d’avoir la peau noire et de se trouver sur leur passage. Yannis G., qui travaille dans un bar du quartier, raconte qu’ils « se promènent en bandes et procèdent à des contrôles sans que la police intervienne. En particulier à la tombée de la nuit, on les voit tourner dans leurs blousons noirs à faire des patrouilles. Très souvent, on les entend insulter des immigrés, qui n’osent pas circuler le soir. »


Saïd est un Irakien qui vit depuis huit ans dans le coin et travaille dans un snack. « La nuit, on a peur de sortir dans la rue. Je connais beaucoup d’immigrés qui se sont fait sauvagement passer à tabac par des membres de l’organisation. » Pourquoi ne sont-ils pas aller se plaindre à la police ? demande-t-on. Il répond que s’ils l’avaient fait, ils auraient vraisemblablement été expulsés, puisqu’ils se trouvent ici en situation irrégulière.


Maria G., commerçante elle aussi dans le quartier, constate que la présence de l’organisation a changé l’équilibre des forces. « Il y a quelque temps, c’était les Grecs qui n’osaient pas sortir dans les rues. Si vous n’avez pas vécu ici, vous ne pouvez pas comprendre. Avant, je tremblais que d’un moment à l’autre, ils entrent pour me voler, maintenant, je me sens plus en sécurité », explique-t-elle. À la question de savoir si l’appartenance de l’Aube d’or à l’extrême-droite ne l’inquiète pas, elle répond : « Leur position politique ne m’intéresse pas. Que la gauche vienne ici pour chasser les étrangers si ça lui chante ! Alors, je voterai pour elle, de même que, aux dernières élections municipales, j’ai voté pour l’Aube d’or ».
Source : http://balkans.courriers.info/article19542.html

vendredi 27 avril 2012

Bourganeuf: des attentats de 83 au vote FN aujourd'hui

Ces derniers jours, on a beaucoup parlé de la montée du racisme dans les villages et les bourgs, comme s'il s'agissait d'une généralité en zone néo-rurale, et comme si le vote FN traduisait une réalité absolument nouvelle.
Mais dans les villages comme ailleurs, le racisme et la violence contre les minorités ne date pas d'hier, et la résistance continue qui y est opposée non plus.

Bourganeuf, un bourg d'un peu plus d'un millier d'habitants de la Creuse témoigne de cette réalité contrastée qui dure depuis des dizaines d'années.

Le FN y a réalisé un score légèrement inférieur à la moyenne nationale, soit 16, 3 pour cent. C'est déjà énorme, mais beaucoup de gens s'attendaient à plus, notamment parce qu'un noyau dur d'extrémistes s'y est montré très actif, notamment en diffusant des tracts contre la communauté turque dans toutes les boîtes aux lettres en février 2012. Tracts qui reprenaient notamment les idioties sur les civilisations "supérieures" aux autres de Claude Guéant.

Ce tract, qui a fait l'objet d'une plainte du maire a défrayé la chronique dans la presse locale, et suscité de nombreuses réactions de solidarité des habitants.

Mais cette propagande n'a rien de nouveau, et à Bourganeuf, comme ailleurs, les racistes et les fascistes ont montré depuis longtemps ce dont ils étaient capables.

En 1983, en effet deux attentats avaient directement visé les habitants d'origine turque: les prédécesseurs des lâches auteurs de la lettre anonyme de 2012 avaient tiré pour tuer à la chevrotine sur une maison et un foyer où logeaient des travailleurs d'origine turque.




 L'existence de groupes racistes violents n'est donc pas une nouveauté des années 2010: la seule chose qui est nouvelle, c'est la logique médiatique et politicienne visant à présenter ses auteurs et ses soutiens comme des victimes et à ne jamais laisser la parole à celles et ceux qui les combattent.


Norvège: des dizaines de milliers de personnes se mobilisent contre la paranoia meurtrière de Breivik

C'est une chanson, qui en Norvège est un peu l'équivalent des ritournelles de Yannick Noah ou de Nino Ferrer que les instituteurs et institutrices aiment faire chanter aux enfants: tout simplement parce qu'elle parle de paix entre les êtres humains, de fleurs et d'arc en ciel.

Mais pour un meurtrier au cerveau totalement infecté par la propagande raciste comme Breivik, cette chanson des années 70 était destinée à laver le cerveau des mômes....

Alors plus de quarante mille personnes sont venues la chanter devant la salle d'audience où le fasciste est jugé pour l'assassinat prémédité de dizaines de personnes

 Des dizaines de milliers de Norvégiens défient Anders Breivik en chantant

OSLO (AP) — Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées jeudi dans toute la Norvège pour défier Anders Breivik en entonnant une chanson pour enfants, qui, selon le tueur d'Utoya, sert à laver le cerveau des petits Norvégiens.
Au même moment dans la capitale, des victimes de l'attentat d'Oslo du 22 juillet témoignaient au neuvième jour du procès d'Anders Breivik.
Sur la place Youngstorget, dans le centre d'Oslo, ils étaient quelque 40.000 massés sous des parapluies à reprendre en choeur les "Enfants de l'arc-en-ciel", une chanson des années 70, jouée par l'artiste Lillebjorn Nilsen. La foule a ensuite marché jusqu'au tribunal, déposant un tapis de roses rouges et blanches sur les marches et les barrières métalliques devant le palais de justice.
Dans d'autres grandes villes, des chanteurs improvisés avaient aussi bravé la pluie, inspirés par un mouvement lancé sur le réseau social Facebook. "Nous allons vivre ensemble, chaque soeur, chaque frère, toi et moi, jeunes enfants de l'arc-en-ciel", proclament les paroles de la chanson.
La manifestation était organisée comme un acte de défi envers Anders Breivik. La semaine dernière, devant le tribunal, il avait cité la chanson comme un exemple de la façon dont les "marxistes culturels", comme il les appelle, auraient infiltré les écoles du pays et affaibli la société norvégienne. A l'en croire, les "Enfants de l'arc-en-ciel" servent à laver le cerveau des jeunes Norvégiens pour qu'ils soutiennent ensuite l'immigration.

Discrimination: la présomption suffit pour condamner

Lorsqu'on subit une discrimination, même évidente, on pense cependant souvent qu'elle sera impossible à prouver devant un tribunal: c'est notamment le cas dans le monde du travail.

On est bien conscient d'être traité différemment des autres salariés, notamment en termes d'avancement ou de primes, on sait que c'est lié à notre origine, mais on se dit qu'on n'aura aucune chance si l'employeur se contente de nier.

Mais les combats juridiques menés depuis des années ont permis des évolutions importantes pour toutes les victimes, qui leur permettent d'espérer voir la discrimination reconnue même si c'est au terme d'une procédure judiciaire longue et apparemment décourageante, et même si l'employeur est une grosse entreprise avec beaucoup de moyens.

Le 7 février 2012, Renault a ainsi été reconnue coupable de discrimination par la Cour de Cassation lors d'une procédure qui l'oppose à un ancien salarié: celui-ci a montré, comparaisons à l'appui, que l'évolution de sa carrière était manifestement inférieure à celle de ses collègues à situation équivalente.

L'argument des avocats de Renault était de dire que le salarié n'apportait aucune preuve que cette évolution inférieure soit due à une politique discriminatoire relative à l'origine du salarié.

Mais la Cour de Cassation a jugé que l'employeur « ne justifiait d'aucune raison objective pouvant expliquer le retard important subi par le salarié dans le déroulement de sa carrière ». Rien ne prouve que l'appartenance raciale n'en soit pas la cause, les juridictions saisies sont donc fondées à déduire des éléments de fait que « ce retard n'était pas étranger à la discrimination ethnique invoquée par le salarié ». 

Cette décision confirme donc que c'est à l'employeur d'apporter des raisons objectives autres que la discrimination, lorsque le plaignant a montré qu'une différence évidente de traitement lui avait été appliquée.

C'est une décision fondamentale: en matière de discrimination, l'employeur se montre rarement assez stupide pour la revendiquer ouvertement.

Cette décision confirme que la victime doit simplement apporter des éléments faisant exister une présomption de discrimination, charge à l'auteur de la discrimination de contredire ces éléments .

La décision est disponible dans son intégralité ici et un commentaire précis en est fait

jeudi 26 avril 2012

Homophobie: comment pourrir la vie des autres au quotidien...

Deux affaires parfaitement ordinaires , pour preuve, l'une d'elles fait seulement l'objet d'une brève: dans les deux cas, une vie pourrie au quotidien par des agresseurs qui n'hésitent pas à recourir à la violence physique...

Vitré ( 35) : deux mois de sursis pour le gendarme homophobe


Cela faisait longtemps que ces deux gendarmes de la compagnie de Vitré se détestaient. Ce soir-là, voici trois ans, l’un d’entre eux venait de fêter son départ et s’en est pris à son camarade qui n’avait pas participé à son pot.
Visiblement éméché et vindicatif, il lui a lancé une volée d’insultes homophobes et a dû être ceinturé par ses collègues qui l’ont empêché d’en venir aux mains. Il a quand même réussi à lui décocher un coup de coude à l’estomac.

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Lycéen frappé à Fourmies : une scèned'homophobie ordinaire jugée à Avesnes-sur-Helpe

Ce jour de novembre dernier, lorsqu'un lycéen s'est présenté après les cours dans un tabac ...
de Fourmies en compagnie de deux amis, il a d'abord été insulté, puis frappé par deux autres clients, dont on comprendra que l'un d'eux était mineur. L'autre, c'est G. V., 18 ans, qui a reconnu s'en être pris au lycéen car ce dernier est homosexuel, les insultes lancées n'ont pas laissé de doute à ce sujet.
« J'étais bourré », explique G. V., qui aurait bu moultes bières et anisettes avant de passer à l'acte. La présidente Olivier rebondit : « Vous étiez bourré lors de votre déposition ? » Car à sang frais et devant les gendarmes, G. V. aurait reconnu que le motif de l'agression résidait bien dans le fait que la victime est « une tafiole, qui a une démarche d'homo et qui roule du c... » 

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mercredi 25 avril 2012

Désinformation: la parole aux ruraux qui n'ont pas voté FN

Depuis quarante-huit heures dans les médias, il n'y en a que pour eux: les électeurs et électrices des zones rurales et des petites villes qui ont voté FN.

Alors oui, c'est une réalité...parmi d'autres. Comme dans les métropoles.

Mais pourquoi tant d'articles sur ces partisans de Marine Le Pen qui n'assument généralement pas leur vote, et que les journalistes tentent en vain d'interroger à découvert et si peu sur toutes celles et ceux qui se battent contre le racisme, l'antisémitisme, le populisme dans leur bled ?

Quand Marine Le Pen fait une réunion publique à Hénin Beaumont, les caméras sont là pour filmer les "petites gens " qui la soutiennent, mais quand 300 personnes défilent de Déols à Chateauroux pour protester contre sa venue, là seul le journal local est là !

Après les résultats du 1er tour, en tout cas, sur la Toile, nombreux sont les bloggers de zone rurale à avoir exprimé leur dégout face à leurs voisins du FN. Quelques extraits...

Je viens d’un petit village de province sans histoire, en pleine campagne, loin de ces banlieues difficiles et de l’insécurité que l’on nous montre quotidiennement au journal télévisé. Je viens du cœur du vote FN : elle est arrivée en tête devant Nicolas Sarkozy, le maire lui a donné son parrainage. À eux deux, ils ont réalisé 63 % des voix contre seulement 22 % pour la gauche au sens large.
Alors, qui sont ces électeurs du FN ? Est-ce que ce sont des gens qui souffrent, comme l’annonce Nicolas Sarkozy qui affirme « comprendre » leur désarroi ? Pas si sûr. La sociologie du vote du 22 avril montre que les zones réellement difficiles, celles où la population doit faire face à une réelle insécurité à la fois physique et sociale, n’ont pas voté FN. À Trappes, Marine Le Pen a obtenu moins de 10 %, elle a obtenu 13 % à Clichy-sous-Bois : les banlieues n’ont pas voté FN.
Le FN est un vote de peur, c’est le vote de ceux qui ont peur de souffrir, peur de voir arriver chez eux la chienlit qu’ils voient à la télévision. Mon petit village d’enfance est paisible, il n’y a pas d’immigrés, encore moins d’insécurité. Mais il y a le sentiment que des hordes de barbares vont débarquer et chambouler cette douce harmonie campagnarde.
Les électeurs sont, par définition, des adultes. Ils sont au courant, depuis le temps, que le FN est un parti raciste. Ils savent qu’il y a soixante ans, l’extrême droite a fait beaucoup de mal à l’Europe et au monde, ils savent que ça ne fonctionne pas. De ce fait, ils n’ont donc aucune excuse ni justification à obtenir de quiconque. Je refuse de croire qu’en connaissance de cause, ils ne soutiennent pas eux-aussi cette idéologie. Je refuse de cautionner un tel vote criminel, et de voter pour quelqu’un qui cherche à le récupérer en légitimant ses idées.

Source



J’habite à Idron, un village du 64. Village tranquille, exclusivement résidentiel. C’est un peu un village dortoir entre les deux plus grosses sociétés du coin. Les maisons y sont complexes, la terre est hors de prix, les jours y sont paisibles. On a tendance à dire qu’Idron c’est chic et huppé. Coté sécurité, je pense que l’acte de délinquance le plus grave de ces 10 dernières années a été commis par une vache qui, avec sa queue, a tué de sang froid les trois mouches qui lui tournaient autour.
Aujourd’hui j’ai découvert que 10,7 % des votants de ma commune ont donné leur voix à Marine Le Pen. 299 personnes résidentes dans ces quartiers chics où il fait plus que bon vivre ont voté Front National. 10,7 % !!!!
Pour ces 299 là, je n’ai qu’un mot aux lèvres : honte, honte à vous. Vous êtes la honte de nos villages où rien ne justifie un tel choix.
Pour les autres je vous encourage à faire de même. Allez voir les scores FN de vos villages et dénoncez les.
Moi je vais m’engager pour militer contre l’imbécillité rampante qui gagne tous les jours un peu plus des gens que jusque là j’estimais censés et réfléchis car il m’est impossible de rester silencieux et statique. Et vous ?
Nicolas Willem

          Source



Forcené de Beurières: y'a-t-il vraiment des chasseurs modérés ?

Après ce qui s'est passé hier, la campagne des présidentielles ne peut qu'être profondément bouleversée.

Tous ceux qui ont dénoncé  la montée du chassisme dans l'indifférence et le mépris des bien-pensants seront-ils enfin écoutés ?

Ou continuerons-nous à être stigmatisés pour avoir osé briser le silence sur la montée intolérable de la violence , sur le danger que représentent ces individus de plus en plus nombreux , leur idéologie meurtrière, leur pratique sanglante d'un autre âge.

Le forcené qui a grièvement blessé un gendarme dans le Puy de Dôme peut-il être considéré comme un cas isolé, une "exception" ? Ce serait bien facile de se voiler la face, mais voilà, cet habitant de Beurières n'est pas différent des millions de ses congénères qui peuplent nos villages.

La soixantaine, instruit, et naturellement armé.

A Beurières, la loi du silence a régné, le drame aurait pu être évité si le règne de la pensée unique n'avait pas empêché la police et la justice d'agir. Dans les journaux , les voisins de ce quartier difficile (sinistre alignement de maisons individuelles où chacun se terre à l'automne quand les coups de feu résonnent jusqu'aux portes du village) disent leur colère aux journalistes. Un voisin, Jean-Louis Bonneton, également adjoint au maire, a dépeint le forcené comme «quelqu'un d'instruit», un retraité qui travaillait «dans l'architecture». «On le connaît comme étant fragile. Cela ne nous surprend pas vraiment. Dangereux? Oui. Cela nous inquiète», avait-il ajouté.

Le drame était prévisible. La preuve ?

La Préfecture reconnaît elle-même sur son site que le nombre de chassistes dans le Puy de Dôme est estimé à 15 000 personnes ! Pas moins de 840  "sociétés de chasse" y sont recensées. Qui sait ce qui se passe dans ces groupuscules qui émaillent le territoire ?

Qui surveille ces groupes ARMES, à qui le laxisme gouvernemental laisse croire que tout est permis ?

Ainsi après le drame de Beurières, la société Chasse Auvergne affiche-t-elle encore EN UNE DE SON SITE un rendez-vous pour un entraînement para-militaire à l'arc. Sans doute, les bobos de Fdesouche attablés paisiblement devant leur tranche de sanglier dominical , eux dont les enfants ne risquent pas de se prendre un coup de fusil accidentel lors d'une simple balade en forêt, prétendront-ils que le tir à l'arc est un droit de l'homme inaliénable, et qu'il ne faut pas faire d'amalgame entre l'intégrisme chassiste et le paisible chasseur modéré ?

Mais où sont-ils ces chasseurs "modérés" après le drame de Berrières ? Ou sont leurs leaders, si prompts d'habitude à s'exprimer dans les médias pour dénoncer les soi-disant discriminations dont ils seraient victimes ?

Pas de manifestation de masse pour se dissocier du forcené, pas de déclaration du représentant officiel des chassistes Frédéric Nihous, sur le site de Chasse Pêche Nature et Traditions...Site ou l'on apprend cependant, que les chassistes , par milliers, ont pu se réunir lors de leur salon annuel , il y a à peine trois semaines, en toute légalité, à Rambouillet.

Une surveillance de ce rassemblement, un fichage des militants qui s'y étaient réunis, parmi lesquels le forcené de Beurières paradait peut-être en toute tranquilité, n'aurait-il pas permis d'éviter le drame ?

Nous n'aurons pas la réponse à cette questions dans les médias, et le Ministre de l'Intérieur ne nous la donnera pas non plus, évidemment. Car l'on peut bien nous traiter de paranoïaques lorsque nous dénonçons les complicités EVIDENTES entre les hommes politiques du système et les leaders chassistes , les faits sont têtus. 

Une Chance pour la France ?
Les chassistes lancent désormais des appels au vote pour le candidat président, les masques tombent !

Mais rien ne sera plus pareil après le drame de Beurières. Les Français enfin, par millions , comprennent l'urgence de se battre contre le péril chassiste. 

En 2010, le chassisme a tué et blessé, "accidentellement", disent les médias aux ordres: 131 "accidents de chasse" comme ils disent, dont 18 mortels ( source)

Et tous n'étaient pas le fait d'intégristes chassistes, la plupart au contraire ont été commis par ces "modérés" que l'on nous montre en exemple.

Français, Françaises, souvenez-vous de Beurières , le 6 mai prochain.

Châteaubernard: interpellés alors qu'ils tentaient de dérober du whisky et du saucisson



Et alors ? Ben alors, rien , on n'est pas sur Fdesouche ou sur Nations Presse ici. Ni même au journal de 20H.
Un fait divers, c'est un fait divers.

N'empêche que si tu fais partie des 800 visiteurs connectés sur Fdesouche quotidiennement, ben, c'est sur ce genre d'"évènements" que tu te masturbes intellectuellement et que tu construis ta pensée politique.

Pendant que le monde tourne, que des centrales nucléaires prennent feu et contaminent toute la planète, mais sur Fdesouche, Fukushima n'a pas été évoqué une seule fois. Ben non, l'affaire du saucisson hallal a pris toute la place.

Assumes-tu ton vote ?

Voter, ce n'est pas juste mettre un bulletin dans l'urne.
Voter c'est donner une procuration à ceux qui ensuite l'utiliseront pour décider de la vie d'autres gens.

Tu votes contre les étrangers ? Et s'il n'existait pas de procuration , assumerais-tu ce que cela signifie, concrètement ?

Regarde,décide, assume.


Droits des étrangers malades, le film qui dénonce par AIDES-association

Droits des étrangers malades, le film qui dénonce par AIDES-association
Le gouvernement actuel a restreint le droit au séjour pour soins des étrangers gravement malades vivant en France. Ce dispositif, qui concernait 28 000 personnes, dont 6 000 personnes vivant avec le VIH, leur permettait de rester légalement sur le territoire français et de bénéficier d'un traitement et d'un suivi médical auxquels elles n'avaient pas accès dans leur pays d'origine. Plus d'infos sur www.aides.org/expulsions

mardi 24 avril 2012

Envie de voter fasciste ? Faites une prise de sang avant...

C'est en tout cas ce qu'auraient du faire les électeurs et électrices hongrois qui ont amené le politicien raciste et antisémite Viktor Durban aux commandes.

Celui-ci ne se contente pas de harceler les minorités, il s'en prend désormais à tout le monde, car c'est évidemment le principe des politiques d'extrême-droite: il vient ainsi de limiter l'accès aux soins des diabétiques après une vaste campagne de stigmatisation

En Hongrie, les diabétiques seront punis pour leurs écarts de régime

Les mineurs et les personnes atteintes d'une forme sévère de diabète seront exemptés de la nouvelle réglementation.C'est une mesure extrême que vient de prendre l'Etat hongrois. Pour réduire les dépenses de santé, le gouvernement a décidé de punir les diabétiques qui ne suivraient pas scrupuleusement leur régime en les privant d'accès aux meilleurs traitements subventionnés.
Selon un décret ministériel, publié lundi 23 avril, dans le Journal officiel, les diabétiques devront se soumettre chaque trimestre à un test sanguin spécifique visant à contrôler leur consommation d'hydrates de carbone.

La suite de la dépêche AFP ici

Travailleurs frontaliers: on est toujours l'"arabe" de quelqu'un d'autre...

"Arrogance, pollution, mépris, insolence"

À présent, un tract anonyme, distribué jusque dans le local syndical des Hôpitaux universitaires genevois (HUG), s'en prend à "cette racaille frontalière". Il dénonce l'"arrogance", la "pollution", le "mépris", l'"insolence" et les "privilèges" des quelque 95 000 frontaliers, domiciliés en Haute-Savoie et dans l'Ain, qui viennent travailler chaque matin dans le canton de Genève. Après s'être demandé si Genève était devenu le 96e département français, ce texte annonce que "désormais la guerre totale est déclarée. Brûlons leurs maisons, leurs voitures. Frontalier(e)s, dégagez de gré ou de force".
Depuis des années, le Mouvement citoyens genevois (MCG), le parti le plus à droite de l'échiquier politique local, s'en prend très régulièrement aux frontaliers. Vendredi dernier, il a encore publié un communiqué. "Plus de 11 % de frontaliers en 2011 : une hausse insupportable !" pouvait-on y lire. 
Toutefois, le MCG n'a jamais lancé un tel appel à la haine et à la violence. 

Lire la suite ici