samedi 15 juin 2013

Appel à la haine lors d'une réunion publique sur un campement rom à Roubaix : le maire porte plainte

Le maire de Roubaix va porter plainte contre un homme qui, au cours d’une réunion publique sur l’aménagement d’un campement provisoire pour 50 familles roms, avait dit qu’il fallait tous les envoyer à Auschwitz. Un autre a parlé de "les éradiquer comme de la vermine". Le maire n'avait pas réagi en direct lors de la réunion, celle-ci étant pour le moins tendue. Car tout en se désolidarisant des propos les plus haineux, les habitants présents étaient majoritairement là pour s'opposer au projet.
 
C'est la moindre des choses que le maire cherche à se rattraper... En espérant que la plainte soit réellement déposée, puis qu'elle soit instruite activement.
 
Tout comme les croix gammées, les affiches ou les messages laissés en commentaires sur internet et les réseaux sociaux, il s'agit bien d'incitation à la haine raciale, et donc au passage à l'acte.

 

Une entreprise condamnée pour discrimination, en raison du climat homophobe qui y règne


La Cour de Cassation a condamné le Crédit Mutuel IDF pour discrimination en raison de l'orientation sexuelle, notamment sur la base de témoignages sur l'ambiance homophobe de l'entreprise. Témoigner c'est bien, réagir en direct, c'est mieux !
 
C'est quoi un climat homophobe ? Ben ça commence vite, avec l'utilisation de mots péjoratifs utilisés pour désigner les homosexuels, et par extension une personne (un homme en général) jugé insuffisamment agressif, séducteur. Il peut ne s'agir que de remarques générales ne visant personne, ça ne change rien à l'homophobie.
 
Qui n'a jamais entendu ça au boulot ou dans une discussion de famille ? Ben ça devient urgent d'être rabat-joie, parce que c'est un moyen de maintenir des collègues en état d'infériorité, et ceux qui se défoulent, ne serait-ce que verbalement, feraient mieux de s'attaquer à ce que leur patron leur fait vivre à tous !

Un simple rappel à l'ordre face à la diffusion dans l'entreprise Swissport d'un mail raciste ?

Swissport est une entreprise qui sous-traite certaines activités dans les aéroports. Secteur bien connu pour ses mesures de sécurité... et pour un certain nombre d'affaires de discrimination, comme le cas d'un bagagiste à qui la Préfecture avait refusé de renouveler l'agrément... pour un simple don pour la construction d'une mosquée.

Cette fois ce ne sont pas les pratiques préfectorales qui sont en cause, mais celles d'une entreprise. Un chef de service pistes a fait suivre à ses collègues un mail raciste. Un syndicat l'ayant appris a choisi de ne pas fermer les yeux ni minimiser l'affaire. Au contraire, ils sont immédiatement écrit une lettre ouverte à la direction de Swissport pour dénoncer le racisme, et refusé de diffuser le mail en question à plus de collègues.
La direction de l'entreprise a immédiatement répondu, de manière assez  embarrassée. Tout en reconnaissant que le message est "consternant et odieux", l'entreprise minimise la gravité de l'acte de le diffuser. Pour l'entreprise, il était "inapproprié" de diffuser ce mail mais cela ne constitue pas un acte de racisme, un simple rappel à l'ordre, probablement sur l'usage de la messagerie, a été fait...

Nous avions déjà relayé le cas d'un responsable d'un restaurant Quick qui avait lui aussi fait circuler un mail raciste dans son entourage professionnel : http://cpf-desouche.blogspot.fr/2012/11/le-directeur-dun-quick-hallal-envoie-un.html

Ce genre de pratiques semble prendre de l'ampleur, il est important de ne rien laisser passer. La CGT Swissport annonce d'ailleurs son intention de donner des suites à cette affaire, et met la direction devant ses responsabilités !

http://www.ulcgtroissy.fr/spip.php?article2169

jeudi 4 avril 2013

Assistantes maternelles et voile : les craintes des parents pas très rationnelles ?


L'avantage de toute cette nouvelle polémique contre le voile, à l'ère de l'internet généralisé, c'est qu'elle permet une étude attentive des attentes et des motivations des parents qui ne veulent pas de nounous voilées. 
Quelques remarques issues de l'étude des commentaires suite à l'article "je suis une babysitteuse voilée et alors ? (http://www.rue89.com/2012/04/09/chers-parents-je-suis-une-babysitteuse-voilee-et-alors-230844#comments-start:)

1/ L'immense majorité des commentateurs associe le refus du voile et une vision globale de l'islam, où le musulman/musulmane moyenne est un oppresseur/oppresseuse né, cent fois plus violent, sexiste, arriéré, sanguinaire que tous les autres êtres humains. Selon eux la femme voilée risquerait de transmettre ces valeurs à leurs enfants. MAIS la plupart prétendent ne pas se préoccuper de la religion de leur salariée si celle-ci n'en fait pas état. Résumé : je peux bien confier mes enfants à des fous dangereux, tant que ça se voit pas.

2/ Une bonne partie de ces commentateurs vante même les qualités de la nounou musulmane «dévoilée » par rapport à la nounou athée : car la nounou musulmane ne boit pas , ne fume pas, ne baise pas avec son mec dans le salon pendant que bébé pleure. Bref, le dogme religieux, ça fait du bon employé modèle, à condition qu'il soit emballé correctement

3/ La peur récurrente des parents c'est que l'enfant soit privé de jambon-purée, ou pire que l'affreuse mégère remplace subrepticement le jambon de porc par du jambon de dinde, préoccupation oh combien importante dans le choix de la nounou qui va rester avec les gosses toute la journée.

Conclusion : la prochaine fois que j'ai besoin de taffer comme nounou, j'enverrai une copine voilée candidater juste avant moi , puis j'arriverai avec un sac siglé de la charcuterie d'à côté, fleurant bon la tripe caennaise. Le contraste entre l'affreuse religieuse, et l'athée ostensible me permettra d'éviter un interrogatoire serré sur mon CV et mes compétences précises.

lundi 1 avril 2013

Faut pas répéter les conneries antisémites de ses potes...

Un ancien engagé volontaire dans l'armée a écopé de 10 mois de prison ferme suite à une agression dans un bus de la région lyonnaise. Un peu ivre, ce jeune homme répète tout haut ce que vient de lui dire un de ses amis en désignant deux autres voyageurs, à savoir "ils ont une bonne tête de kippa". Un adolescent réagit et les interpelle sur ces propos antisémites. Cela dégénère et le jeune homme frappe à la tête l'adolescent avec une bouteille de bière...

Excuses classiques : le prévenu n'imaginait pas les conséquences de ses paroles. Ben si, des conséquences, il y  en a.

http://www.leparisien.fr/lyon-69000/10-mois-de-prison-ferme-pour-des-propos-antisemites-qui-ont-degenere-en-bagarre-21-03-2013-2660811.php

Un commando agresse des Roms à Marseille : à peine quelques lignes dans la presse locale

Les commandos qui attaquent les Roms, il y a six mois, c'était un article national. Désormais c'est une brève locale. Mais entre temps, les déclarations d'hommes politiques reprenant les préjugés sur les Roms et les gens du voyage se sont multipliées, qu'elles viennent d'un ministre ou d'élus locaux (voir par ex http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article5376)

http://www.laprovence.com/actu/faits-divers-en-direct/2287602/des-roms-attaques-par-plusieurs-individus.html

jeudi 21 mars 2013

Une ratonnade pas raciste pour le parquet d'Aix en Provence


«On a préparé des cartouches de gros sel, on va faire la battue aux clandos.» ou (en bon français) "tu veux venir aux arabes ce soir"
Malgré ce genre de textos on ne peut plus explicites, rédigé 5 jours avant la ratonnade dont ont été victimes des saisonniers agricoles sans papiers vers Salon de Provence en décembre 2011, le parquet n'a pas retenu comme circonstances aggravantes les motivations racistes.
Sans doute parce qu'on vit dans un pays où les ratonnades sont une tradition nationale, qui ont touché sans discontinuer toutes les minorités, avec l'indifférence, voire la bienveillance de l'Etat ?

 Outre la haine des Arabes, la violence est bien l'objectif (et non juste l'intimidation), et tout a été discuté, prémédité, organisé. Un des potentiels participants, indisponible la nuit de la ratonnade, demande que ses amis lui ramènent "une dent". C'est cagoulés pour certains, en treillis et armés que sept jeunes dont un mineur à l'époque se rendent dans un cabanon qui sert de refuge à des saisonniers marocains et tunisiens travaillant dans les champs et serres alentours.

Certains dans la bande reconnaissent une "ratonnade" : le terme n'est pas neutre, puisque le site Larousse le définit ainsi : Expédition punitive ou brutalités exercées contre des Maghrébins ; par extension, brutalités exercées contre un groupe social. 
Les inculpés prétextent des délits commis auparavant... mais personne ne dit la même chose à la police sur les natures des délits, aucune plainte n'a été déposée par les prétendues victimes et les trois hommes tabassés n'ont jamais été poursuivis par la justice...

Alors, l'argument de l'avocat des inculpés qui évoque le proche d'un prévenu, " qui a eu sa saison foutue car il a refusé un salarié sans titre de séjour qui lui a fracassé une bâche" (donc en passant, cette petite bande ont dans leur entourage des personnes exploitant la précarité des sans papiers, parce qu'on doute que la législation protégeant les travailleurs leur ait été appliquée)...

La procureure a elle retenu le contexte raciste, et demande 9 mois de prison dont 4 fermes... La décision sera rendue le 15 avril 2013.

 
 http://www.laprovence.com/article/actualites/2267386/six-jeunes-juges-pour-des-violences-sur-des-ouvriers-maghrebins.html

http://www.liberation.fr/societe/2013/03/18/une-battue-aux-clandos-sans-mobile-raciste_889101

mardi 12 mars 2013

On va pas obliger les gens à bouffer des tripes et du boudin pour faire plaisir à l'extrême-droite !

Pas de porc chez Air France ?  Ces déclarations de Marine Le Pen sont reprises dans tous les médias...
Si on vérifie l'origine de ces "infos", on s'aperçoit qu'il s'agit d'une histoire de l'été 2011 concernant deux cantines de l'aéroport  de Roissy. La section CFDT dénonce la mise en place d'une cantine halal, dans le cadre d'un conflit avec la CGT, majoritaire. Le tract CFDT initial est d'ailleurs au conditionnel : « la restauration serait 100% Halal au T2F et le T2E serait réservé aux autres ». Un tract qui a été repris par toute l'extrême-droite. La section CFDT s'en est dissociée, mais le mal était fait.
Quoi de vrai dans toute cette affaire ?  Un lot de viande acheté se trouvait être halal, c'était le fournisseur le moins cher ! Et oui, les sandwichs rillette ne se vendaient plus assez : ben oui, le porc n'est plus une viande très appréciée en général, notamment parce que le choix de viandes et d'autres aliments s'est élargi en France, que les gens sont préoccupés par le fait de pas bouffer trop gras et autres facteurs, pas seulement religieux.  
On va pas obliger les gens à bouffer des tripes et du boudin pour faire plaisir à l'extrême-droite !
http://www.leparisien.fr/societe/soupcons-de-halal-a-la-cantine-d-air-france-13-07-2011-1530829.php
 

lundi 25 février 2013

Un commerçant annonce dans le journal son intention de faire des patrouilles armées... après un cambriolage raté

C'est dans les pages de la presse locale, le Midi Libre en l'occurrence, que le patron d'une station de lavage de Narbonne annonce avoir fait l'acquisition d'une arme à feu et envisager sérieusement des patrouilles armées ou la création d'une sorte de milice.

Au vu d'un certain nombre de faits plus ou moins récents, ce genre de menaces est malheureusement à prendre au sérieux. Tout le monde a en tête le cas de ce policier à Marseille, qui alors qu'il n'était pas en service sort avec son arme et tire sur un jeune suite à une altercation dont il n'est pas difficile d'imaginer la teneur, puis remonte tranquillement chez lui avec son pack de bières... Mais en août 2010, il y avait eu dans l'Hérault l'affaire Galinier, un retraité qui avait tiré sur deux jeunes filles qui s'étaient introduites dans sa maison, en plein jour. Placé en préventive pour tentatives d'homicides volontaires, ce qui avait déclenché une forte mobilisation de l'extrême-droite et d'une partie de ce qui reste classé "droite" tout court.

Le commerce de ce Narbonnais a été victime d'un cambriolage en mai 2012, d'actes de vandalisme 3 mois plus tard et il y a quelques jours d'une tentative d'intrusion, filmée par le système de video surveillance. Le préjudice ? "des jetons et quelques pièces de petite monnaie." Mais cela n'empêche pas le patron de la station de comparer cela à "un viol"...
Une association locale, Rebondir 11, a annoncé son intention d'organiser un évènement contre les braquages et les cambriolages.
En ça, la médiatisation, jamais dénué d'arrières pensées, de ce genre de personnages, a cela comme conséquence : mettre la pression, pousser tous les interlocuteurs à prendre position sur ce qui est monté comme des actes intolérables... En l'occurrence, un cambriolage raté au préjudice minime.

Un "excédé" armé d'un révolver, c'est quand même plus dangereux que des voleurs qui s'attaquent à des biens matériels...

http://www.midilibre.fr/2013/02/22/excede-le-commercant-confie-maintenant-je-suis-arme,649184.php

jeudi 21 février 2013

Racisme au quotidien : s'en prendre aux seuls locataires noirs plutôt que de s'unir pour que le bailleur réalise des travaux...

Classique ? un conflit de voisinage dans un immeuble mal insonorisé, à Chateaubriant en Loire Atlantique. Le bruit, ça rend dingue, mais ça ne justifie pas des actes racistes !

Car l'épaisseur des murs n'a pas brutalement diminué à l'arrivée de locataires ivoiriens. Mais quelques mois après leur emménagement, la situation s'envenime. Les seuls locataires noirs sont la cible d'une pétition de certains voisins, qui sont soutenus par le bailleur lui-même. 
Habitat 44 assigne donc les locataires étrangers pour tapage nocturne : ils seront relaxés, le tribunal reconnaissant à mots couverts que les plaintes été motivées par le racisme.  
Et non seulement le racisme individuel de certains habitants, mais celui institutionnel du bailleur lui-même, qui a soutenu les démarches contre le couple d'origine étrangère, alors même que des plaintes pour propos racistes ont été déposées par les locataires ivoiriens!
Où en sont ces procédures pour racisme et discriminations ? Le journal n'en dit mot dans son compte-rendu de la relaxe des locataires ivoiriens.

Et dire que tous ces locataires auraient pu s'unir pour faire pression sur le bailleur afin qu'il engage des travaux d'isolation phonique ! 

Le couple ivoirien n'est (heureusement) pas expulsé, et les murs sont toujours fins comme du papier.
Encore une fois, ceux qui agissent sur la base de leurs convictions racistes plutôt que de reconnaître les problèmes communs quelle que soit l'origine ou la couleur de la peau, n'y gagnent strictement rien...

Les débuts de l'affaire : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Chateaubriant.-Dans-cet-immeuble-le-bruit-divise-les-habitants_39382-2076379_actu.Htm


Et le résultat du procès pour tapage nocturne :
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Le-conflit-de-voisinage-sentait-le-racisme-le-couple-d-Ivoiriens-relaxe_40771-2165601-pere-pdl_filDMA.Htm 

C'était mieux avant ? Passer des heures aux fourneaux, vraiment, c'est ça le progrès ?

"Ma mère n’a jamais cuisiné. J’ai passé mon enfance à manger des petites quiches vertes toutes molles et des lasagnes à la bolognaise surgelées.".... Fallait que ça en arrive là, ce débat sur les plats préparés, c'était couru d'avance, le "ce serait pas arrivé si les femmes avaient continué à faire des plats maison". 
Mais de nos jours, ce genre d'entrées en matière bien sexistes, c'est dans la lignée de toutes les polémiques bio-cool précédentes (les petits pots c'est mal, l'allaitement c'est forcément génial et le plus longtemps possible svp, les couches en tissu, c'est mieux...), évidemment dirigées vers les femmes.
Alors on s'est habitués à exiger le retour en arrière comme un progrès. Sauf qu'au bon vieux temps, les pauvres mangeaient aussi de la merde, les plus mauvais morceaux du boeuf, les carcasses et les abats en soupe, et ainsi de suite. Sauf qu'en plus fallait les cuisiner pendant des heures. 
Et qu'aujourd'hui, ce n'est pas avec des potagers bio qu'on pourra nourrir tout le monde sur la planète... En plus, les labels de qualité, c'est un argument marketing et ça a un coût.

Il y a 40 ou 50 ans, Mamie faisait des plats elle-même pendant des heures, avec mijotage et tout, et le jardin et la couture et la broderie. Mais la grand-mère avait pu arrêter l'usine dans les années 60 parce que les droits sociaux et salariaux conquis à l'époque avaient amené une véritable amélioration pour les ouvriers métropolitains et la possibilité de choisir son emploi... Seulement pour la génération suivante, l'éternel prétexte de la crise du capitalisme était passé par là et donc de nouveau taf imposé et abrutissant, et déjà pas beaucoup de temps pour les loisirs d'où le choix des conserves et plats préparés. Et puis les femmes avaient aussi à coeur de donner une autre image à leurs enfants que celles des clichés traditionnels qui reviennent en force aujourd'hui.

Sérieux, vous préférez pas zoner devant internet en mangeant du Findus plutôt que passer 3h à faire revenir du mou de troisième catégorie en fricassée ?

A Belfort, des policiers refusent d'expulser une famille étrangère

 23 janvier 2013, des policiers de la Brigade Financière à Belfort ont l'ordre d'interpeller une famille kosovar pour une procédure de "reconduite à la frontière". Vu la détresse de la famille, les fonctionnaires renoncent.

Evidemment, c'est un geste isolé, face aux 32 222 expulsions d'étrangers de 2012. Mais quand on pense au nombre de personnes qui vomissent gratuitement leur haine des étrangers, ou qui dénoncent un sans-papiers juste pour le plaisir, voir des flics, qui après tout , risquaient leur taf et leur salaire en refusant d'exécuter un ordre, ça fait plaisir tout simplement.

http://franche-comte.france3.fr/2013/02/14/des-policiers-de-belfort-refusent-d-expulser-une-famille-kosovar-200315.html

vendredi 8 février 2013

Des consignes discriminatoires contre l'inscription d'enfants étrangers dans les clubs de foot !

C'est une pratique qui a déjà plusieurs années... Des enfants de nationalité étrangère se voient refuser l'inscription en club de foot... parce qu'ils ne sont pas français.
La Fédération française de football exige des documents en quantité effarante, y compris des "attestations de résidence", censées prouver l'installation depuis au moins 5 ans en France, mais qui n'ont aucune existence légale... et sont donc impossibles à obtenir ! Pour justifier ces pratiques, la FFF se retranche derrière la politique de son homologue internationale, la FIFA,et une politique mise en place en 2009 pour lutter contre le trafic international de jeunes joueurs.
Mais la FIFA n'impose pas les modalités de ce contrôle, et laisse chaque fédération nationale décider des justificatifs d'inscription.

Une pratique discriminatoire, qui avait été remontée au gouvernement Sarkozy en octobre 2010, sans obtenir de réponse, suite à deux signalements de familles de Villeurbane qui n'avaient pas pu inscrire leurs enfants...

http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Sport/Football/Interdits-de-stade-a-cause-de-leur-nationalite

La FFF n'ayant pas changé ses pratiques, c'est la Ligue des Droits de l'Homme qui a lancé une campagne contre la FFF, EN indiquant que d'autres fédérations sportives françaises, celle d'athlétisme par exemple, avaient modifié leurs règlements pour mettre fin à ces pratiques discriminatoires rapidement après des courriers de la LDH...

http://www.leparisien.fr/sports/football/football-une-campagne-contre-la-discrimination-a-l-egard-des-enfants-etrangers-28-11-2012-2363211.php

Que ce soit pour le sport ou l'école, un enfant est un enfant, point barre. Sa nationalité, celle de ses parents ou leur situation administrative ou vis à vis du logement importent peu. Tous les enfants doivent aller à l'école entre 6 et 16 ans, tous doivent pouvoir pratiquer une activité sportive ou culturelle !

Heureusement, de nombreux clubs de foot passent outre ces exigences démesurées ou se contentent d'un certificat de scolarité, mais il faut faire reculer la FFF et faire cesser le traitement discriminatoire des enfants étrangers !

vendredi 1 février 2013

Refuser des prestations CAF à des parents étrangers malades constitue une discrimination

Le refus de prestations familiales opposé à des parents étrangers malades constitue une discrimination contraire aux articles 8 et 14 de la Convention européenne des droits de l'homme. La CAF invoquait les textes français, mais justement, le tribunal considère que la législation n'est pas conforme au droit européen, selon le jugement du Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale d'Angers du 28 août 2012 n°11732. Espérons que la CAF ne fasse pas appel ou que le jugement soit confirmé et étendu !
 
 
 

lundi 28 janvier 2013

Refus d'inscription à l'école pour des enfants Roms ? Des samariés de l'Education Nationale les accueillent quand même !

On ne peut pas grand chose contre les discriminations pratiquées par les élus censés appliquer la loi ? Si, en fait, il suffit de passer outre et de faire soi-même respecter le droit. 

C'est ce qu'a fait la direction d'une école de Noisy Le Grand (93) avec un inspecteur del'Education Nationale en inscrivant des enfants d'origine rom à l'école comme tous les autres gamins de la commune. Coupant ainsi l'herbe sous le pied au maire PS qui s'était cru rusé en ne disant pas non officiellement, mais en refusant simplement que les services sociaux donnent une domiciliation administrative aux enfants du bidonville.

http://www.20minutes.fr/societe/1082479-enfants-roms-plus-mis-ban-ecole

http://paris-ile-de-france.france3.fr/2013/01/16/des-enfants-roms-scolarises-dans-une-ecole-du-93-contre-le-gre-du-maire-182231.html