C'est dans les pages de la presse locale, le Midi Libre en l'occurrence, que le patron d'une station de lavage de Narbonne annonce avoir fait l'acquisition d'une arme à feu et envisager sérieusement des patrouilles armées ou la création d'une sorte de milice.
Au vu d'un certain nombre de faits plus ou moins récents, ce genre de menaces est malheureusement à prendre au sérieux. Tout le monde a en tête le cas de ce policier à Marseille, qui alors qu'il n'était pas en service sort avec son arme et tire sur un jeune suite à une altercation dont il n'est pas difficile d'imaginer la teneur, puis remonte tranquillement chez lui avec son pack de bières... Mais en août 2010, il y avait eu dans l'Hérault l'affaire Galinier, un retraité qui avait tiré sur deux jeunes filles qui s'étaient introduites dans sa maison, en plein jour. Placé en préventive pour tentatives d'homicides volontaires, ce qui avait déclenché une forte mobilisation de l'extrême-droite et d'une partie de ce qui reste classé "droite" tout court.
Le commerce de ce Narbonnais a été victime d'un cambriolage en mai 2012, d'actes de vandalisme 3 mois plus tard et il y a quelques jours d'une tentative d'intrusion, filmée par le système de video surveillance. Le préjudice ? "des jetons et quelques pièces de petite monnaie." Mais cela n'empêche pas le patron de la station de comparer cela à "un viol"...
Une association locale, Rebondir 11, a annoncé son intention d'organiser un évènement contre les braquages et les cambriolages.
En ça, la médiatisation, jamais dénué d'arrières pensées, de ce genre de personnages, a cela comme conséquence : mettre la pression, pousser tous les interlocuteurs à prendre position sur ce qui est monté comme des actes intolérables... En l'occurrence, un cambriolage raté au préjudice minime.
Un "excédé" armé d'un révolver, c'est quand même plus dangereux que des voleurs qui s'attaquent à des biens matériels...
http://www.midilibre.fr/2013/02/22/excede-le-commercant-confie-maintenant-je-suis-arme,649184.php
lundi 25 février 2013
jeudi 21 février 2013
Racisme au quotidien : s'en prendre aux seuls locataires noirs plutôt que de s'unir pour que le bailleur réalise des travaux...
Classique ? un conflit de voisinage dans un
immeuble mal insonorisé, à Chateaubriant en Loire Atlantique. Le bruit, ça rend dingue, mais ça ne justifie pas des actes racistes !
Car l'épaisseur des murs n'a pas brutalement diminué à l'arrivée de locataires ivoiriens. Mais quelques mois après leur emménagement, la situation s'envenime. Les seuls locataires noirs sont la cible d'une pétition de certains voisins, qui sont soutenus par le bailleur lui-même.
Habitat 44 assigne donc les locataires étrangers pour tapage nocturne : ils seront relaxés, le tribunal reconnaissant à mots couverts que les plaintes été motivées par le racisme.
Et non seulement le racisme individuel de certains habitants, mais celui institutionnel du bailleur lui-même, qui a soutenu les démarches contre le couple d'origine étrangère, alors même que des plaintes pour propos racistes ont été déposées par les locataires ivoiriens!
Où en sont ces procédures pour racisme et discriminations ? Le journal n'en dit mot dans son compte-rendu de la relaxe des locataires ivoiriens.
Et dire que tous ces locataires auraient pu s'unir pour faire pression sur le bailleur afin qu'il engage des travaux d'isolation phonique !
Le couple ivoirien n'est (heureusement) pas expulsé, et les murs sont toujours fins comme du papier.
Encore une fois, ceux qui agissent sur la base de leurs convictions racistes plutôt que de reconnaître les problèmes communs quelle que soit l'origine ou la couleur de la peau, n'y gagnent strictement rien...
Les débuts de l'affaire : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Chateaubriant.-Dans-cet-immeuble-le-bruit-divise-les-habitants_39382-2076379_actu.Htm
Et le résultat du procès pour tapage nocturne :
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Le-conflit-de-voisinage-sentait-le-racisme-le-couple-d-Ivoiriens-relaxe_40771-2165601-pere-pdl_filDMA.Htm
Car l'épaisseur des murs n'a pas brutalement diminué à l'arrivée de locataires ivoiriens. Mais quelques mois après leur emménagement, la situation s'envenime. Les seuls locataires noirs sont la cible d'une pétition de certains voisins, qui sont soutenus par le bailleur lui-même.
Habitat 44 assigne donc les locataires étrangers pour tapage nocturne : ils seront relaxés, le tribunal reconnaissant à mots couverts que les plaintes été motivées par le racisme.
Et non seulement le racisme individuel de certains habitants, mais celui institutionnel du bailleur lui-même, qui a soutenu les démarches contre le couple d'origine étrangère, alors même que des plaintes pour propos racistes ont été déposées par les locataires ivoiriens!
Où en sont ces procédures pour racisme et discriminations ? Le journal n'en dit mot dans son compte-rendu de la relaxe des locataires ivoiriens.
Et dire que tous ces locataires auraient pu s'unir pour faire pression sur le bailleur afin qu'il engage des travaux d'isolation phonique !
Le couple ivoirien n'est (heureusement) pas expulsé, et les murs sont toujours fins comme du papier.
Encore une fois, ceux qui agissent sur la base de leurs convictions racistes plutôt que de reconnaître les problèmes communs quelle que soit l'origine ou la couleur de la peau, n'y gagnent strictement rien...
Les débuts de l'affaire : http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Chateaubriant.-Dans-cet-immeuble-le-bruit-divise-les-habitants_39382-2076379_actu.Htm
Et le résultat du procès pour tapage nocturne :
http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Le-conflit-de-voisinage-sentait-le-racisme-le-couple-d-Ivoiriens-relaxe_40771-2165601-pere-pdl_filDMA.Htm
C'était mieux avant ? Passer des heures aux fourneaux, vraiment, c'est ça le progrès ?
"Ma mère n’a jamais cuisiné. J’ai passé mon
enfance à manger des petites quiches vertes toutes molles et des
lasagnes à la bolognaise surgelées.".... Fallait que ça en arrive là, ce
débat sur les plats préparés, c'était couru d'avance, le "ce
serait pas arrivé si les femmes avaient continué à faire des plats
maison".
Mais de nos jours, ce genre d'entrées en matière bien sexistes, c'est dans la lignée de toutes les polémiques bio-cool précédentes (les petits pots c'est mal, l'allaitement c'est forcément génial et le plus longtemps possible svp, les couches en tissu, c'est mieux...), évidemment dirigées vers les femmes.
Alors on s'est habitués à exiger le retour en arrière comme un progrès. Sauf qu'au bon vieux temps, les pauvres mangeaient aussi de la merde, les plus mauvais morceaux du boeuf, les carcasses et les abats en soupe, et ainsi de suite. Sauf qu'en plus fallait les cuisiner pendant des heures.
Et qu'aujourd'hui, ce n'est pas avec des potagers bio qu'on pourra nourrir tout le monde sur la planète... En plus, les labels de qualité, c'est un argument marketing et ça a un coût.
Il y a 40 ou 50 ans, Mamie faisait des plats elle-même pendant des heures, avec mijotage et tout, et le jardin et la couture et la broderie. Mais la grand-mère avait pu arrêter l'usine dans les années 60 parce que les droits sociaux et salariaux conquis à l'époque avaient amené une véritable amélioration pour les ouvriers métropolitains et la possibilité de choisir son emploi... Seulement pour la génération suivante, l'éternel prétexte de la crise du capitalisme était passé par là et donc de nouveau taf imposé et abrutissant, et déjà pas beaucoup de temps pour les loisirs d'où le choix des conserves et plats préparés. Et puis les femmes avaient aussi à coeur de donner une autre image à leurs enfants que celles des clichés traditionnels qui reviennent en force aujourd'hui.
Sérieux, vous préférez pas zoner devant internet en mangeant du Findus plutôt que passer 3h à faire revenir du mou de troisième catégorie en fricassée ?
Mais de nos jours, ce genre d'entrées en matière bien sexistes, c'est dans la lignée de toutes les polémiques bio-cool précédentes (les petits pots c'est mal, l'allaitement c'est forcément génial et le plus longtemps possible svp, les couches en tissu, c'est mieux...), évidemment dirigées vers les femmes.
Alors on s'est habitués à exiger le retour en arrière comme un progrès. Sauf qu'au bon vieux temps, les pauvres mangeaient aussi de la merde, les plus mauvais morceaux du boeuf, les carcasses et les abats en soupe, et ainsi de suite. Sauf qu'en plus fallait les cuisiner pendant des heures.
Et qu'aujourd'hui, ce n'est pas avec des potagers bio qu'on pourra nourrir tout le monde sur la planète... En plus, les labels de qualité, c'est un argument marketing et ça a un coût.
Il y a 40 ou 50 ans, Mamie faisait des plats elle-même pendant des heures, avec mijotage et tout, et le jardin et la couture et la broderie. Mais la grand-mère avait pu arrêter l'usine dans les années 60 parce que les droits sociaux et salariaux conquis à l'époque avaient amené une véritable amélioration pour les ouvriers métropolitains et la possibilité de choisir son emploi... Seulement pour la génération suivante, l'éternel prétexte de la crise du capitalisme était passé par là et donc de nouveau taf imposé et abrutissant, et déjà pas beaucoup de temps pour les loisirs d'où le choix des conserves et plats préparés. Et puis les femmes avaient aussi à coeur de donner une autre image à leurs enfants que celles des clichés traditionnels qui reviennent en force aujourd'hui.
Sérieux, vous préférez pas zoner devant internet en mangeant du Findus plutôt que passer 3h à faire revenir du mou de troisième catégorie en fricassée ?
A Belfort, des policiers refusent d'expulser une famille étrangère
23 janvier 2013, des policiers de la Brigade Financière à Belfort ont l'ordre d'interpeller une famille kosovar pour une procédure de "reconduite à la frontière". Vu la détresse de la famille, les fonctionnaires renoncent.
Evidemment, c'est un geste isolé, face aux 32 222 expulsions d'étrangers de 2012. Mais quand on pense au nombre de personnes qui vomissent gratuitement leur haine des étrangers, ou qui dénoncent un sans-papiers juste pour le plaisir, voir des flics, qui après tout , risquaient leur taf et leur salaire en refusant d'exécuter un ordre, ça fait plaisir tout simplement.
http://franche-comte.france3.fr/2013/02/14/des-policiers-de-belfort-refusent-d-expulser-une-famille-kosovar-200315.html
Evidemment, c'est un geste isolé, face aux 32 222 expulsions d'étrangers de 2012. Mais quand on pense au nombre de personnes qui vomissent gratuitement leur haine des étrangers, ou qui dénoncent un sans-papiers juste pour le plaisir, voir des flics, qui après tout , risquaient leur taf et leur salaire en refusant d'exécuter un ordre, ça fait plaisir tout simplement.
http://franche-comte.france3.fr/2013/02/14/des-policiers-de-belfort-refusent-d-expulser-une-famille-kosovar-200315.html
vendredi 8 février 2013
Des consignes discriminatoires contre l'inscription d'enfants étrangers dans les clubs de foot !
C'est une pratique qui a déjà plusieurs années... Des enfants de nationalité étrangère se voient refuser l'inscription en club de foot... parce qu'ils ne sont pas français.
La Fédération française de football exige des documents en quantité effarante, y compris des "attestations de résidence", censées prouver l'installation depuis au moins 5 ans en France, mais qui n'ont aucune existence légale... et sont donc impossibles à obtenir ! Pour justifier ces pratiques, la FFF se retranche derrière la politique de son homologue internationale, la FIFA,et une politique mise en place en 2009 pour lutter contre le trafic international de jeunes joueurs.
Mais la FIFA n'impose pas les modalités de ce contrôle, et laisse chaque fédération nationale décider des justificatifs d'inscription.
Une pratique discriminatoire, qui avait été remontée au gouvernement Sarkozy en octobre 2010, sans obtenir de réponse, suite à deux signalements de familles de Villeurbane qui n'avaient pas pu inscrire leurs enfants...
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Sport/Football/Interdits-de-stade-a-cause-de-leur-nationalite
La FFF n'ayant pas changé ses pratiques, c'est la Ligue des Droits de l'Homme qui a lancé une campagne contre la FFF, EN indiquant que d'autres fédérations sportives françaises, celle d'athlétisme par exemple, avaient modifié leurs règlements pour mettre fin à ces pratiques discriminatoires rapidement après des courriers de la LDH...
http://www.leparisien.fr/sports/football/football-une-campagne-contre-la-discrimination-a-l-egard-des-enfants-etrangers-28-11-2012-2363211.php
Que ce soit pour le sport ou l'école, un enfant est un enfant, point barre. Sa nationalité, celle de ses parents ou leur situation administrative ou vis à vis du logement importent peu. Tous les enfants doivent aller à l'école entre 6 et 16 ans, tous doivent pouvoir pratiquer une activité sportive ou culturelle !
Heureusement, de nombreux clubs de foot passent outre ces exigences démesurées ou se contentent d'un certificat de scolarité, mais il faut faire reculer la FFF et faire cesser le traitement discriminatoire des enfants étrangers !
La Fédération française de football exige des documents en quantité effarante, y compris des "attestations de résidence", censées prouver l'installation depuis au moins 5 ans en France, mais qui n'ont aucune existence légale... et sont donc impossibles à obtenir ! Pour justifier ces pratiques, la FFF se retranche derrière la politique de son homologue internationale, la FIFA,et une politique mise en place en 2009 pour lutter contre le trafic international de jeunes joueurs.
Mais la FIFA n'impose pas les modalités de ce contrôle, et laisse chaque fédération nationale décider des justificatifs d'inscription.
Une pratique discriminatoire, qui avait été remontée au gouvernement Sarkozy en octobre 2010, sans obtenir de réponse, suite à deux signalements de familles de Villeurbane qui n'avaient pas pu inscrire leurs enfants...
http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Sport/Football/Interdits-de-stade-a-cause-de-leur-nationalite
La FFF n'ayant pas changé ses pratiques, c'est la Ligue des Droits de l'Homme qui a lancé une campagne contre la FFF, EN indiquant que d'autres fédérations sportives françaises, celle d'athlétisme par exemple, avaient modifié leurs règlements pour mettre fin à ces pratiques discriminatoires rapidement après des courriers de la LDH...
http://www.leparisien.fr/sports/football/football-une-campagne-contre-la-discrimination-a-l-egard-des-enfants-etrangers-28-11-2012-2363211.php
Que ce soit pour le sport ou l'école, un enfant est un enfant, point barre. Sa nationalité, celle de ses parents ou leur situation administrative ou vis à vis du logement importent peu. Tous les enfants doivent aller à l'école entre 6 et 16 ans, tous doivent pouvoir pratiquer une activité sportive ou culturelle !
Heureusement, de nombreux clubs de foot passent outre ces exigences démesurées ou se contentent d'un certificat de scolarité, mais il faut faire reculer la FFF et faire cesser le traitement discriminatoire des enfants étrangers !
vendredi 1 février 2013
Refuser des prestations CAF à des parents étrangers malades constitue une discrimination
Le
refus de prestations familiales opposé à des parents étrangers malades
constitue une discrimination contraire aux articles 8 et 14 de la
Convention européenne des droits de l'homme. La CAF invoquait les textes
français, mais justement, le tribunal
considère que la législation n'est pas conforme au droit européen, selon
le jugement du Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale d'Angers du 28
août 2012 n°11732. Espérons que la CAF ne fasse pas appel ou que le jugement soit confirmé et étendu !
Inscription à :
Articles (Atom)